Riche de ses 125 essences commercialisables, reconnue pour ses conifères et ses érables, la forêt québécoise est exploitée depuis plus de quatre siècles. D’abord, et jusqu’au milieu du 18e, les travaux forestiers se confondent avec l’implantation humaine sur le territoire. Il fallait défricher pour obtenir des terres cultivables, utiliser le bois pour construire les maisons. L’exploitation de la forêt à des fins commerciales débute avec l’arrivée des Anglais dans la deuxième moitié du 18e siècle et demeure, à ce jour, un secteur actif de notre économie.
La région de Lanaudière se développe grâce à la richesse de ses forêts. Les camps de bûcherons y sont nombreux : Saint-Michel-des-Saints, Saint-Côme, Sainte-Émélie-de-l’Énergie, Saint-Jean-de-Matha, autant de villages qui se développent autour de la forêt et de ses cours d’eau, les hommes partent bûcher, draver ou les deux durant de longs mois et les femmes restent à la maison et s’occupent du quotidien. Parfois, les femmes accompagnent leur mari et s’occupent de la ‘’cookerie’’.
Raymonde Beaudoin, fille de Roger Beaudoin, bûcheron, a fait récemment don de ses précieuses archives à la Société d’histoire de Joliette – De Lanaudière. De ses longues recherches et entrevues, trois livres ont été publiés. Elle décrit le quotidien et le travail de ces hommes et de ces femmes qui ont participé au développement de la belle région de Lanaudière, souvent au péril de leur vie.
L’exposition Bûcherons, draveurs et compagnie propose un tour d’horizon de ces métiers aujourd’hui presque disparus. Elle est composée de documents photographiques ainsi que d’artéfacts généreusement prêtés par Raymonde Beaudoin et de photos provenant de la collection de la Société.
Nous tenons à remercier Raymonde Beaudoin de tout son travail de préservation de la mémoire ainsi que de sa précieuse collaboration à l’élaboration de cette exposition.
L’exposition Bûcherons, draveurs et compagnie a été exposée pour la première fois sur les murs de la Société d’histoire de Joliette-De Lanaudière en 2024.
